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PREMIÈRE SOURCE
Charlemagne et Eginhard
Mes recherches sur Éginhard (Einhard) me laissent avec des contradictions
importantes ; c'est à ne plus savoir où se trouve la vérité dans les renseignements
européens.
* Pendant quelque 1 000 ans, nous avons pu lire dans je ne sais combien de
textes quÉginhard était le gendre de Charlemagne, par conséquent, Éginhard et sa
descendance faisaient partie de la famille impériale (génétiquement parlant, ce qui
importe le plus d'ailleurs). Que je sache, depuis à peu près la seconde moitié du
dix-neuvième siècle, certains affirment que c'est faux, que lépouse
dÉginhard était la soeur de lévêque Bernard de Worms (je ne sais sur
quelles données repose cette nouvelle hypothèse).
Que faire alors de ceci ? « Éginhard écrivant à l'empereur Lothaire,
le traite de neveu, neptitatem tuam. » Rien qu'une erreur de copiste, de
traduction, d'interprétation ? (Source : http://www.noctes-gallicanae.org/Charlemagne/Eginhard/Eginhard_biographie.htm)
* Selon Guizot, la femme d'Éginhard est « Emma » ou
« Imma » ; quant à Éginhard, il peut aussi être désigné dans divers documents par « Einard,
Einhard, Heinard, Aenard, Ainard, Eiard, Enchard, Einchard, et même Hemar, Adelme,
Adelin, Adhémar » : voir la page suivante. http://www.noctes-gallicanae.org/Charlemagne/Annales/Annales_NOTICE_de_Guizot.htm.
* Selon une légende importante, la femme d'Éginhard est Emma. Voici un
extrait et une source :
http://www.kellscraft.com/LegendsRhine/legendsrhine054.html.
« Eginhard who
was a constant companion of the emperor, had also become an intimate member of the family
circle, and Charlemagne entrusted him with the education of his favourite child Emma,
daughter of his wife Gismonda. »
Ce qui consterne
dans la phrase ci-dessus, c'est que, en 2008, Charlemagne ne semble toujours pas avoir eu
d'épouse ni de fille portant les prénoms en question. Avouez qu'il y a pour le moins
quelque chose d'agaçant dans cette longue hésitation des grands spécialistes face à ce
qui touche les plus hauts cercles familiaux de cette époque majeure.
Il y a donc matière à recherche. Linformation sur Charlemagne et sa famille que
nous présentons dans le prochaine section provient de louvrage suivant :
Darras, abbé J.-E. Histoire générale de lÉglise.
Vivès. Paris, 1872, tomes 17 et 18. (Nota C'est un ouvrage monumental de 44
volumes d'environ 600 pages chacun)
Il y a aussi de linformation tirée de louvrage ci-dessous :
Volkmann, Jean-Charles. Les rois de France.
Éditions Jean-Paul Gisserot, 1996.
Charlemagne 747-814
Certains passages de Darras sont particulièrement intéressants pour la famille
Guignard.
D'une hypothèse d'origine du patronyme Guignard
Un cartulaire de Carloman (fils de Charles Martel et frère de Pépin III le Bref,
père de Charlemagne) remonte à 742. Le synode de ses évêques s'est alors réuni
« pour rétablir la loi de Dieu et la discipline ecclésiastique oubliées sous le
dernier règne, travailler au salut du peuple chrétien et l'empêcher de se perdre sous
la direction de faux pasteurs ou de prêtres indignes ». (Darras 17, 196)
Voici l'un des passages de ce cartulaire : « Nous interdisons de même aux
ministres de Dieu la chasse dans les forêts avec chevaux, chiens, éperviers et
faucons. » (Darras 17, 196)
Remarque Cette information liée à l'existence de techniques de chasse
avec chiens en 742, donne de la vraisemblance à l'explication de Guignard de Butteville,
lequel affirme que Guignard est un patronyme dérivant de la langue bretonne, « gwenaer
ou gwinaer, qui signifie Piqueur, celui qui conduit les chiens, les fait chasser, maître
chasseur ».
De l'odinisme
En 743, nous avons le concile et le capitulaire de Leptines. (Darras 17, 199). À cela
s'ajoutent deux documents. « Le premier est une formule, en langue teutonique, qui
devait être employée pour le baptême des païens convertis. '' Renoncez-vous au
diable ? demandait le prêtre au néophyte. J'y renonce. Renoncez-vous aux gildes
du diable ? J'y renonce. Renoncez-vous aux oeuvres du
diable ? Je renonce aux oeuvres et aux paroles du diable ; je renonce à
Thunaer, Woden (Odin), Saxnote1, et à tous les esprits impurs qui sont avec
eux. Croyez-vous en Dieu le Père tout-puissant ? Je crois en Dieu le
Père tout-puissant. Croyez-vous au Christ, fils de Dieu ? Je crois au
Christ, Fils de Dieu. Croyez-vous au Saint-Esprit ? Je crois au
Saint-Esprit. '' » (Darras 17, 201, 202) « Le second monument du concile
de Leptines renferme, sous le titre de Indiculus superstitionum et paganiarum,
une liste de trente superstitions populaires [...] .» (Darras 17, 203) Nous y
trouvons, entre autres, ceci : « '' Le culte des pierres, '' [...] Il
s'agit ici de cérémonies druidiques, accomplies sur les dolmen, les menhir
et les peulwen. '' Les sacrifices à Jupiter et à
Mercure, " c'est-à-dire au dieu Thor et à Odin. " Ce dernier, dit
Paul Diacre, était souvent confondu avec le Mercure des Romains ; tous les peuples de la
Germanie le vénéraient. '' (Darras 17, 204) [...] '' Les jours
consacrés à Jupiter et à Mercure, '' c'est-à-dire aux dieux Thor et Odin, que les
Germains invoquaient spécialement le mercredi et le jeudi. '' » (Darras 17, 206)
(1 - « Les trois grandes divinités païennes de
la Germanie étaient Thunaer ou Thor, Woden ou Odin, Saxnot, le Freya des
Scandinaves. '' Thor, dit M. Mignet, représenté avec un sceptre ou avec un marteau ,
était le plus puissant des trois, et pouvait être comparé, sous beaucoup de rapports,
au Jupiter des anciens. [...] Woden ou Odin était adoré comme l'auteur de la destruction
et le maître de la guerre. [...] C'est le Thuisto ou Theut des Germains, appelé aussi
Woden. [...] Le Saxnot des Germains, le Freya des Scandinaves était invoqué comme le
principe de la fécondité, sous l'impur emblême que les égyptologues ont retrouvé dans
les fouilles de Thèbes et de Memphis. '' ») (Darras 17, 201)
Remarque Le paganisme et le christianisme se côtoyaient donc pendant ce
siècle et, aux yeux de l'Église, Odin était relié au diable. Or, des membres de la
famille Guignard sont associés de près au mouvement odinique pendant des siècles, et
ce, après 743.
Des infidélités matrimoniales de Pépin le Bref, de Charles Martel et de
Pépin d'Héristal
Il faut ensuite situer Charlemagne et son frère dans leur contexte familial, par
rapport à leurs ancêtres et aux moeurs de l'époque. Voici ce que dit l'abbé
Darras : « Pépin le Bref, déjà sacré à Soissons par saint Boniface, voulait
profiter de la présence du souverain pontife pour renouveler avec un éclat incomparable
cette cérémonie d'investiture sacrée, et y associer ses deux fils Charles et Carloman.
Le nouveau sacre devait surtout avoir pour objet d'établir l'hérédité royale dans la
famille carlovingienne, et de substituer cette forme régulière de transmission du
pouvoir au système électif des mérovingiens. Mais une sérieuse difficulté s'opposait
à la réalisation du projet. Pépin le Bref, pas plus que Charles Martel ou Pépin de
d'Héristal, son père et son aïeul, n'avait su porter fidèlement le joug du mariage
légitime. » (Darras 17, 263)
De la famille de Pépin le Bref
Passons maintenant à la famille de Pépin III le Bref.
De Carloman
Dans cette famille, c'est Carloman, frère de Charlemagne qui se maria le premier, épousant Gerberga, lune des filles du roi
lombard. Carloman eut deux fils, Siagrius et Pépin. (Darras 17, 433, 436)
Remarque Les noms des fils de Carloman manquent dans Volkmann.
De femmes dans la vie de Charlemagne, mais avant son mariage à
Hildegarde qui eut lieu vers 771
Deux points particuliers liés aux affaires de femmes de Charlemagne sont abordés par
Darras.
Premier point. « La lettre du pape Étienne IV, en parlant des " épouses de
race franque destinées par Pépin le Bref aux deux princes ses fils, " laissait
croire que Charlemagne était déjà marié lorsque le pape lui écrivit, et lorsque la
reine Berthe amena Desiderata en France. » (Darras 17, 439) [...] « Les expressions
de la lettre d'Étienne IV dont on s'appuyait pour établir l'existence d'un mariage
précédent doivent s'entendre, ainsi que nous les avons interprétées plus haut, dans le
sens que Pépin le Bref avait de son vivant désigné et peut-être fiancé aux princes
ses fils les jeunes et nobles franques qu'il voulait leur faire épouser plus
tard. » (Darras 17, 440)
Remarque Aucun nom de femme n'est donné.
Second point. « Nous ne mentionnerons que pour mémoire une autre calomnie dont
la réputation de Charlemagne a longtemps été chargée. On lit, dans les actes de sainte
Amalberga, que jeune fille mais déjà résolue à se consacrer au Seigneur elle s'était
vue l'objet des poursuites d'un jeune prince franc, nommé Charles. Le père de ce prince
s'appelait Pépin, et aurait volontiers consenti au mariage. Un jour, le prince Charles
trouvant Amalberga en prière dans l'oratoire du palais, la conjura de répondre à ses
voeux. Sur son refus, il la saisit violemment pour l'entraîner hors du lieu saint, mais
elle se cramponna à une colonne, et dans la lutte elle eut le bras rompu. Le fait est
vrai, seulement il se rapporte à Charles Martel fils de Pépin d'Héristal, et n'a été
attribué à Charlemagne que par suite d'une confusion de noms dont les Bollandistes ont
fait justice. » (Darras 17, 441, 442)
Remarque Quelque chose cloche ici chez Darras. Sainte
Amalberga serait morte un 10 juillet, à 31 ans (en 773), c'est-à-dire cinq ans après
l'accès de Charles au trône, en 768. Elle serait donc née vers 742. (Consultez
http://www.newadvent.org/cathen/01377b.htm).
Notez toutefois que Charles Martel, lui, est mort en 741 ! (Consultez http://en.wikipedia.org/wiki/Charles_Martel).
Il y a projet de mariage de Charlemagne et de Desiderata : elle navait pas
atteint lâge nubile. Elle fut « présentée aux seigneurs francs comme la future
reine ». Il est probable quil ny eut pas de cérémonie religieuse de
mariage il ny a aucun témoignage historique. Dailleurs, un mariage non
consommé pouvait aussi être dissous. Charlemagne renversa le projet de mariage et
renvoya Desiderata à son père, Didier, roi des Lombards. (Darras 17, 438, 439)
D'Alcuin à
l'école palatine et des gendres de Charlemagne
Vers 763,
Aelbert, de York, était accompagné dAlcuin lors de son voyage à Rome. Alcuin fit
alors la connaissance de Charlemagne. Lors dun autre voyage en Italie, Alcuin revit
Charlemagne à Parme. Ce roi le voulait pour la France et lui donna aussitôt
labbaye de Ferrières et celle de Saint-Loup de Troyes. (Darras 17, 480 et
482)
Les formalités réglées, Alcuin quitta York et vint à
lécole palatine, où il donna ses premières leçons. Voici ce qui est écrit à
propos de cette célèbre école : « Ce ne fut pas en effet l'école palatine seule
qui profita de la présence d'Alcuin, bien qu'elle en receuillit la première les leçons.
Le mouvement littéraire et la passion des études prirent un essor inouï depuis
l'occupation des Gaules par les Francs. La transformation alla jusqu'à changer les noms
eux-mêmes : Charlemagne s'appela David ; son fils Pépin Jules ; la princesse
Gisèle Lucia ; Richtrudis (Rotrude), fille aînée du monarque, Columba ;
Alcuin Flaccus ; Angilbert, gendre du roi, Homère ; Éginhard, son autre
gendre, Béséléel ; saint Adalard Augustin ; Riculphe, Damoetas. » (Darras 17, 483)
En labsence dAlcuin, lécole palatine était confiée à
lIrlandais Clément. (Darras 17, 492)
Angilbert épousa la princesse Berthe, fille de Charlemagne. Celle-ci apporta en dot le
duché de Ponthieu. Il devint plus tard moine et abbé de Centulum. (Darras 17, 506,
507)
Remarque Si Éginhard était le gendre de Charlemagne, il devrait y
avoir aussi une dot assez considérable de la fille de celui-ci, ce qui laisse
habituellement des traces.
Angilbert fut nommé chapelain du palais à la mort dHildebold. (Darras 17, 507)
Organisation du palais de Charlemagne
« Le grand chancelier présentait au roi toutes les requêtes, notifiait les
réponses, expédiait les diplômes et les chartes. » Il y eut Ithier et
Archambauld. (Darras 17, 507)
« Le comte du palais était pour les affaires civiles ce que lapocrisiaire
ou chapelain était pour les affaires ecclésiastiques. Toutes les questions contentieuses
portées au plaid royal passaient par ses mains ; il recevait les communications des
préfets, et contrôlait les comptes de ladministration générale ; il
entendait le premier les plaideurs de lordre civil, venus pour invoquer la justice
du roi. Anselme, tué avec Roland à Roncevaux, Worad qui périt dans une expédition
malheureuse contre les Slaves en 782, et enfin Troant furent successivement chargés de
ces importantes fonctions. (Darras 17, 508)
« Le chambellan (camerarius) préposé sous la surveillance de la reine à
lentretien du vestiaire et du garde-meuble, était toujours choisi parmi les plus
nobles guerriers. Adalgise tué avec Worad dans lexpédition contre les Slaves, et
après lui Méginfrid furent chambellans du palais. » (Darras 17, 508)
« Sur le même rang, dit M. Hauréau, étaient le sénéchal, le grand échanson
(buticularius) et le connétable. Le sénéchal était le maître de lhôtel
du roi ; on lappelait aussi '' chef des cuisiniers '' princeps coquorum.
Il commandait à tous les officiers de la bouche, qui sont nommés dans les titres actores
regis. Le grand échanson surveillait les caves ; le connétable, les écuries.
Lhumilité des titres ne fait guère soupçonner limportance des personnages
qui se faisaient gloire de les posséder. Mais le plus recherché de tous les honneurs
étant déjà dêtre compté parmi les serviteurs du roi, nous voyons ces trois
départements de la cuisine, de la cave et de lécurie, brigués par les premiers
dentre les comtes, proceres, optimates regni. Le plus ancien des sénéchaux
de Charlemagne, Eggihard, périt avec Roland à Roncevaux. (Andulf lui succéda.)
[
] » (Darras 17, 508, 509)
Remarque Cette bataille eut lieu en 778. Il fut noter ceci : cet
« Eggihard » devient plus loin, chez Darras, « Eginhard »!
« Le connétable, comes stabuli, nétait pas seulement comme
lindiquait son titre, lintendant suprême des haras royaux et des écuries du
palais ; il commandait dès lors les armées. [
] » Il y eut Geilon, et le
comte Burchard lui succéda. (Darras 17, 510)
Venaient après le mansionnaire (mansionarius), les quatre veneurs, le capitaine
de la porte, le garde du trésor royal, le garde des armes du roi. À cela
sajoutaient les « fidèles du roi » : ducs, margrafs
(gardiens des marches, marquis), comtes, hommes libres. (Darras 17, 511)
Le fameux Roland était le neveu de Charlemagne. (Darras, 17, 530) Il maria Auda, soeur
de Oger. (Darras, 17, 530) « Il était petit-fils de Pépin le Bref par sa mère Berthe
marié à Milo comte dAngers. » (Darras, 17, 568) Oger le Danois était aussi le comte Autchaire.
(Darras 17, 568)
Voici cet autre passage relatif à Roncevaux et où Eggihard est désigné par
Eginhard : « Eginhard maître dhôtel du roi, Anselme comte du
palais, Roland préfet des marches de Bretagne et un grand nombre dautres, périrent
dans cette occasion. » (Darras 17, 568)
Remarque Hypothèse : s'il n'y a pas d'erreur ici chez Darras, nous
pouvons penser que l'historien Éginhard/Eginhard/Einhard était apparenté à cet
Eggihard/Eginhard (mort à Roncevaux). Le petit aurait alors eu à peu près huit ans. Je
n'ai toutefois vu aucun texte allant en ce sens.
Des archives vaticanes peut-être pour ce qui suit
« Charles partit pour Pavie, vers lautomne de 780, afin dy jeter les
bases de la nouvelle organisation quil méditait. Ses deux fils aînés Pépin et
Charles, restèrent à Worms. Le roi emmenait avec lui ses autres enfants, Carloman,
Louis, Rotrude et Gisèle, avec leur mère Hildegarde. Après avoir séjourné tout
lhiver à Pavie, Charlemagne et sa famille se rendirent à Rome pour y célébrer la
fête de Pâques (15 avril 784). Le pape Adrien conféra lonction royale aux
deux jeunes princes Carloman, âgé de cinq ans, et Louis qui nen avait que
trois. Carloman devait régner sur lItalie. À la requête du pontife, on
changea son nom en celui de Pépin [
]. » (Darras 17, 576, 577)
Du décès de Hildegarde, épouse de Charlemagne, et de deux de ses filles
« En 783, le 30 mai, la reine Hildegarde mourut à Thionville [
] »
(Darras 17, 579) « Elle fut déposée près du corps de deux de ses filles, Adélaïde et
Hildegarde, mortes quelques jours avant leur mère, dans léglise Saint-Arnoul de
Metz. Charlemagne lui fit élever un magnifique tombeau [
]. » (Darras 17, 580)
Cétait la fin dune union de douze années. (Darras, 17, 581) Hildegarde avait
29 ans. (Darras 17, 582)
D'enfants de Charlemagne
« La bénédiction de la fécondité fut accordée à cette union, et comme
autrefois sous la tente des patriarches, plusieurs jumeaux vinrent réjouir par leur
naissance le coeur des royaux époux. Des huit enfants dHildegarde trois moururent
au berceau : une fille qui porta le même non que sa mère et peut-être lui coûta
la vie ; une autre nommé Adélaïde, née durant le siège de Pavie, et un fils
appelé Lothaire, né à Casseneuil, frère jumeau de Louis dabord roi
dAquitaine et en dernier lieu seul héritier de lempire paternel. »
(Darras 17, 582) « Limmense villa de Cheminon fut donnée au monastère de
Saint-Arnoul [
]. » (Darras 17, 582)
Remarques Dans l'information suivante, il n'y a que les jumeaux Louis et
Lothaire. Si Darras est exact, il devrait y en avoir d'autres puisqu'il parle ci-dessus de
« plusieurs jumeaux ».
Volkmann énumère les enfants des épouses reconnues :
Ceux de Hildegarde (neuf) : Charles (né vers 770), Adélaïde (née en ?), Rotrude
(née en 775), Pépin (né en 777), Louis (né en 778), Lothaire (né en 778), Berthe
(née vers 779), Gisèle (née 781), Hildegarde (née en 782).
Ceux de Fastrade (deux) : Théodrade (née vers 785) et Hiltrude (née vers
787).
Il y a aussi les enfants de six « concubines » : Pépin le Bossu
(né vers 770), Rothaïde (née vers 784), Ruothilde (née en 790), Adeltrude (née en ?),
Drogon (né en 801), Hughes (né vers 802), Thierry (né en 807).
Volkmann affirme que, en tout, Charlemagne eut dix-huit enfants.
De Fastrade, autre épouse de Charlemagne
« En 784, après une expédition victorieuse contre les Saxons, Charlemagne revenait
à Worms, quand on lui présenta la fille du comte germain Rudolphe [
]. Elle se
nommait Fastrade et avait quelque beauté, mais '' son caractère, dit Éginhard,
ressemblait à son nom (Fastrath, altière) [...] ''. Elle ne fit que trop
regretter la douce et sainte Hildegarde. (Darras 17, 584)
« Si la nouvelle reine Fastrade napporta point la sérénité et la joie à
la cour de Charlemagne, du moins son alliance produisit le résultat politique quon
sen était promis. » (Darras 17, 586)
Du décès de Fastrade et d'un nouveau voyage à Rome de Charlemagne
Charlemagne arrive à Rome le 24 novembre 800. (Darras 18, 7)
« Quand Charlemagne parlait ainsi, au nom dun des plus illustres conciles
qui aient jamais été tenus dans les Gaules, il venait de perdre sa seconde femme
Fastrade, morte à Francfort même, lan 794. Éginhard nous a laissé de cette
reine un portrait peu flatteur. Il attribue à son arrogance la révolte de Pepin le Bossu
contre son père [
]. Fastrade navait que deux filles. Son corps, transporté
à Mayence, fut enseveli dans le monastère de Saint-Alban. » (Darras 18, 57)
De Luitgarde, nouvelle épouse de Charlemagne, puis d'autres femmes de sa vie
« La cour de France ne pouvait se passer de reine ; cest ce qui
résulte des plaintes dÉginhard au sujet des femmes nommées
'' concubines '' auxquelles Charlemagne sattacha dans les deux dernières
années de sa vie. Ainsi que lont démontré les recherches les plus récentes de
lérudition moderne, ces ''concubines '' ne furent autres que des épouses
morganatiques, telles que fut madame de Maintenon par rapport à Louis XIV, avec cette
différence toutefois que linfluence des concubines de Charlemagne ne sortait pas de
lintimité domestique. [
]. Pour le moment, Charlemagne contracta une
troisième union avec Luitgarde, fille dun comte allemand dont le nom nous est
inconnu. » (Darras 18, 58)
Décès de Luitgarde
« Arrivée à Tours, Luitgarde ny retrouva point la santé quelle
venait demander à Dieu par lintercession de saint Martin. Elle mourut le 4 juin
(800) pleurée amèrement par Charlemagne, qui avait retrouvé en elle les vertus et les
grâces de sainte Hildegarde, sa première épouse. » (Darras 18, 83)
Perpétuant le souvenir de Luitgarde, Charlemagne fit construire le monastère
dAniane « lun des plus
riches établissements de ce genre. [
] Enfin, le jour même de la mort de Luitgarde,
Charlemagne signait un diplôme pour lérection dun nouveau monastère
suffragant de labbaye de Tours à Cormery, et faisait demander par Alcuin à saint
Benoît dAniane, vingt-deux de ses moines pour inaugurer la nouvelle
fondation. » Les restes de Luitgarde furent ensevelis à Tours. (Darras 18,
85)
Des épouses morganatiques ou concubines de Charlemagne
« Depuis la mort de Luitgarde, aucune souveraine reconnue ne vint prendre à la
cour la place restée vide. Les épouses morganatiques, improprement appelées concubines,
auxquelles Charlemagne sunit très légitimement, furent toutes enlevées à son
amour par une mort prématurée. Elles se nommaient Maltegarde, Gerswinda, Régina et
Adalinde. »
Volkmann mentionne six concubines, mais un nom manque :
Himiltrude, ? , Madelgarde, Gerwinde, Regina,
Adelinde. Darras ne parle pas d'Himiltrude.
Remarque Himiltrude pourrait bien avoir
précédé la première épouse reconnue, Hildegarde,
puisque Pépin le Bossu, fils de celle-ci, serait né vers 770, ce qui, à la révolte de
792, le mettrait dans la vingtaine. En revanche, Charles, premier enfant de Hildegarde
serait né vers 772. De plus, Pépin le Bossu aurait même eu une soeur, Rothais.
Consultez les sites connexes suivants :
http://www2.toulouse.iufm.fr/defi/citoyenn/instit/chrono/chcaro1.htm
http://www.mythofrancaise.asso.fr/mythes/cadres/CHficheC.htm
Du décès d'Alcuin
Alcuin mourut le 19 mai 804 ; « il avait '' choisi sa sépulture près de
léglise de Saint-Martin '' ». (Darras 18, 150, 151)
Des décès de plusieurs enfants de Charlemagne
« Charlemagne avait paru jusque là le souverain le plus heureux de son siècle,
comme il était le plus illustre. [
] Il fut frappé dans ce quil avait de plus
cher. Nous avons dit comment son fils Pépin, roi dItalie, lui fut enlevé à la
fleur de lâge. La mort, une fois armée contre cette famille auguste, moissonna
dans la même année (810), et la princesse Gisèle, soeur de lempereur, cette sage
et pieuse abbesse de Chelles quil aimait si tendrement, et la princesse Rotrude, sa
fille aînée, et ce qui intéressait sa politique autant que sa tendresse, son fils
aîné, le prince Charles. Ainsi, de trois fils en état de régner [
], il ne
lui resta plus que Louis, roi dAquitaine. Bernard, fils mineur de Pépin, avait
été proclamé roi dItalie, dans la diète dAix-la-Chapelle (813). Tout le
reste de lempire devint le partage de Louis, le seul survivant des fils de
Charlemagne. » (Darras 18, 155, 156)
Du décès de Charlemagne
Charlemagne sent venir sa mort le 20 janvier 814. « [
] il expira doucement
sur les neuf heures du matin, le vingt-huitième jour de janvier 814, la
soixante-douzième de son âge, la quarante-septième de son règne et la quatorzième de
son empire. On lenterra dans léglise dAix-la-Chapelle quil avait
fait construire et où son magnifique tombeau se voit encore. » (Darras 18, 157)
Des fils survivant à Charlemagne
« Charlemagne avait laissé trois fils en bas âge, Drugo, Hugues et Théodoric
(Thierry), nés des épouses morganatiques que le héros prit successivement après la
mort de Luitgarde. Daprès la constitution impériale, ces jeunes princes
nétaient point appelés au partage des États paternels. Charlemagne les avait
dotés de riches domaines et les avait par son testament recommandés à la bienveillance
de leurs frères couronnés. Louis le Débonnaire que la révolte de Bernard avait jeté
dans des terreurs exagérées, fit saisir les trois enfants, ses frères ; on leur
coupa les cheveux ; ils furent contraints de recevoir malgré eux la tonsure
cléricale et se virent enfermés dans un monastère. » [
] Surexcité par ses
propres violences, Louis le Débonnaire nétait point encore remis de tant de
secousses, lorsque limpératrice Irmengarde mourut à Angers, le 3 octobre 818. »
(Darras 18, 230, 231)
Louis le Débonnaire se trouva une nouvelle épouse. « La nouvelle impératrice
sappelait Judith. Elle était fille dun comte de Bavière dont le nom
patronymique, Welf ou Guelfe, se retrouvera sous notre plume dans les démêlés qui
devaient au VIIe siècle ensanglanter lAllemagne et
lItalie. » (Darras 18, 232)
« On comprend que le mariage de leur père avait singulièrement alarmé les
trois fils déjà régnants, le co-empereur Lothaire ainsi que ses frères Louis de
Bavière et Pépin dAquitaine. » (Darras 18, 232)
Louis le Débonnaire « se préoccupait de donner à ses fils des épouses plus
dignes du trône que celle quil venait de prendre lui-même. Lempereur
Lothaire épousait à Thionville une princesse de Souabe Hermengarde, fille de Hughes
comte de Suèves. [
] Pépin dAquitaine fut marié à Ingeltrude, fille de
Théodebert, comte de Madria et seigneur de la riche province qui fut depuis la Normandie.
Louis de Bavière, trop jeune pour quon pût songer pour lui à une alliance, resta
à Aix-la-Chapelle dans le palais impérial. » (Darras 18, 233)
DEUXIÈME SOURCE
Les renseignements de la deuxième section proviennent de l'ouvrage d'un professeur
canadien qui a approfondi la vie d'Einhard (ou d'Eginhard) :
Charlemagne's Courtier: The Complete Einhard. Rédaction et traduction de Paul
Edward Dutton. Broadview Press, Peterborough (Ontario), 1998
Cet ouvrage étant très récent, il contient vraisemblablement une information qui
reflète les dernières tendances chez les chercheurs.
Le professeur Dutton écrit qu'Einhard est le fils d'Einhard et de Engilfrit. Einhard
serait né vers 770. Il pourrait avoir été l'aîné de sa famille ou fils unique.
(Dutton xi)
Après des études à Fulda, Einhard serait arrivé à la Cour de Charlemagne vers 791,
792. Angilbert était alors l'un des hommes les plus influents à cette cour. Quant à
Alcuin, il allait quitter l'école palatine pour aller à Tours en 796. (Dutton xi, xii)
Selon Dutton, Einhard avait deux surnoms : Nard et Béséléel. (Dutton xiii)
Einhard lisait Vitruve, expert en architecture. (Dutton xiv) Une partie d'église
d'Einhard existe encore à Steinbach, près de Michelstadt. Sa consécration remonte à
827. Il fut décidé que le tombeau d'Einhard serait à Mulinheim (Seligenstadt) dans une
église construite à ses frais dans les années 830. (Dutton xv)
Einhard était un membre important de la cour de Louis le Pieux. Celui-ci lui donna des
propriétés. (Dutton xvi)
En 815, Louis le Pieux donnait à Einhard et à Emma Michelstadt et Milinheim
(Seligenstadt) (voir la lettre 7 d'Einhard). Les principales propriétés de Einhard
étaient à Michelstadt et à Seligenstadt, à Gand puis à Maastricht; il avait aussi des
biens près de Paris et à Fritzlar. Il avait une église à Valenciennes et une autre, à
Pavie. Entre 813 et 823, il avait le monastère de Saint-Wandrille, en Normandie. (Dutton
xvii)
Remarque Selon Dutton, l'épouse d'Einhard était donc Emma. Chez
Dutton, il n'est toutefois pas question du père d'Emma ; en outre, rien dans cet ouvrage
comme dans d'autres que je connais ne permet de penser que cette femme était pour Einhard
l'épouse d'une seconde noce.
Einhard avait une bibliothèque enviable. (Dutton xviii)
Après sa carrière à la Cour, Einhard s'intéressa aux reliques et aux miracles, et
il laissa des écrits à ce sujet. (Dutton xxiv)
Einhard était malade au printemps 830 : symptômes d'une dysenterie. (Dutton xxv)
Il y a une lettre d'Einhard en 836, relative à la mort d'Emma. (Dutton xxxiv)
Le mariage d'Einhard et d'Emma aurait eu lieu vers 815, et Emma serait morte en 836.
Compte tenu d'une charte de 819, le couple ne semblait pas encore avoir de fils. (Dutton
xxvi)
Dutton offre un point de vue particulier relativement à la légende du rendez-vous
clandestin de la légende (voir les liens connexes au haut de la présente page) où
Charlemagne aurait surpris Éginhard et Emma. Selon ce professeur, c'est bien Angilbert et
Berthe qui sont plutôt ces « amoureux légendaires ». (Dutton xxxvi)
(Section non terminée)
TROISIÈME SOURCE
Du VIIIe
siècle au XVIIe
Les renseignements ci-dessous relient Éginhard, Ghuignart, Guygnart, Guygnard et
Guignard.
Les renseignements de cette section proviennent de Maurice Guignard, alias
Maurice-Erwin Guignard, qui vécut de juillet 1920 à avril 2001. Il faut souligner que
cet auteur travailla de mémoire dans une certaine mesure, car des documents furent
détruits lors de guerres. J'ai l'impression qu'il y a du vrai dans ce qui est écrit, de
l'inexact et du faux.
Il y a de cet auteur la série de fascicules (I à VI)
publiés de 1969 à 1979 :
Guignard, Maurice. LES ARCHITECTES ODINISTES DES
CATHÉDRALES LES CHANOINESSES ET LES ÉVÊQUES ODINISTES DANS LES DIOCÈSES
SAXONS-NORMANDS. Burg Püttlingen,
Puttelange-les-Thionville (Moselle)
À cela sajoute ceci : Guignard, Maurice-Erwin. LES
CLEFS DU DÉCODAGE DE LA LANGUE ÉTRUSQUE, LES CONDENSATEURS ÉLECTRIQUES ÉTRUSQUES,
LA COLONISATION ÉTRUSQUE AU JAPON, auteur-éditeur, 1992.
Il y a aussi le dernier ouvrage, le fascicule VII :
Guignard, Maurice-Erwin. LES ARCHITECTES ODINISTES DES
CATHÉDRALES LES CHANOINESSES ET LES ÉVÊQUES ODINISTES DANS LES DIOCÈSES
SAXONS-NORMANDS. Phosphenia, Les Mureaux, 2001
Force nous est dadmettre que, dans les renseignements en question, il y a des
vides à combler dans le temps comme lespace ; de plus, certains éléments
sont à confirmer ou à infirmer, compte tenu de ce que fut publié ailleurs.
Maurice-Erwin Guignard nous apprend que la famille Guignard habite la région de
Chartres depuis plusieurs siècles, quelle compte « des abbés, des notaires
et des Grands-Maîtres des loges opératives de compagnons bâtisseurs ». (M.-E.G.
VII, 84)
Maurice-Erwin Guignard conduisit lui-même Guy Wilkinson (de Dieppe) ainsi que Jean de
Malherbe (grand-maître des loges odiniques de Normandie) dans la crypte
kelto-norvégienne de la cathédrale de Chartres. Ils y virent les sarcophages en partie
noyés de dames de Saint-Fort, des architectes Theudo, Beringjar, Sigfusson, Vital,
Ridgord et Jon Guignard. Il y avait aussi la potence des étalons de poids ; sur les
murs se trouvaient des armoiries de villes saxonnes. (M.-E.G. VII, 45, 46)
Le travail de Maurice- Erwin Guignard repose surtout sur les mémoires de Gencien
Guignard. Bien que la famille Guignard ait conservé des manuscrits, beaucoup de ceux-ci
ont été perdus en sa demeure de la Guignardière lors de la guerre franco-allemande de
1870. (M.-E.G. VII, 6)
Il est écrit que Maurice-Erwin Guignard est, par les femmes, descendant du savant
islandais « Saemund Sigfuson » qui construisit en 1090, à Chartres, la
première cathédrale gothique dEurope. (M.-E.G. VII, 4). Par les hommes, il descend
dErwin Guygnart, comte de Montguygnard, ministre du roi Philippe le Bel,
grand-maître des chevaliers teutoniques de Beauce et Normandie (teuschen Ritter) ;
de Jan Guygnart, architecte de la cathédrale de Chartres, 1390-1420. (M.-E.G. VII,
4) ; de Jehan Guignard, ami dIgnace de Loyola avec qui, en 1533, « il
établit à Chartres les statuts de la Société de Jésus ». (M.-E.G. VII, 4)
De 700 à 800
Selon Gencien Guygnard, des étoiles à six pointes se trouvent dans le blason
dEginhard, fils dEginhard et dEgilfrit, qui était le refondateur de la
loge de Chartres ». (M.-E.G. VII, 60)
Trois anilles se trouvent sur « le blason dErwin Guignard, haut-baron de
Villebeton, protecteur de labbaye de Bonneval (armorial chartrain) et petit-fils
dEginhard ». Les trois chevrons y représentent la rune K. (M.-E.G. VII,
59)
Ce qui suit est lié à labbaye de Bonneval, qui date du Xe siècle.
« Labbé Alexandre Courgibet, qui en 1740, fouilla les archives et le chartier
de labbaye, révèle quEginhard, architecte, secrétaire et gendre de
Charlemagne, entoura le Mont de Montemain de murailles et y construisit un petit palais,
tout près dun Dolmen. Ce palais sappela Maen-berg = mont du Dolmen; mais son
fils et son petit-fils, Erwin et Erwin Guygnart, qui pactisèrent avec les Danois,
appelèrent leur fief Maen-bjargi = roc du dolmen. » (M.-E.G. VI, 252)
Remarque : Cette propriété terrienne ou fief et le petit palais ne
seraient-ils pas reliés à une dot ?
En ou après 789, Eginhard, gendre de Charlemagne, et la fille de celui-ci, Irma,
avaient une résidence à Saumeray, où se trouvait le Dolmen. (M.-E.G. VI, 270,
271)
Remarque Ici, la femme d'Eginhard est Irma.
De 800 à 900
« Labbé Alexandre Courgibet, historien dunois du XVIIIe
siècle, rappelle quEginhard, gendre, architecte, historiographe de Charlemagne,
possédait tout le canton de Bonneval où il fit ériger labbaye de Saint-Florentin
dont il confia la défense à son second fils Erwin Ghuignart, alors que lui-même, sa
femme Irma et son fils aîné se firent inhumer à labbaye allemande de
Seligenstadt. » (M.-E.G. VII, 4)
Remarques
L'abbaye de Saint-Florentin de Bonneval aurait été fondée en 841 (le décès de
Louis Ier
le Pieux, empereur d'Occident, remonte à 840 ; Charles II le Chauve est roi de
France occidentale en 840, puis empereur d'Occident en 875). Foulques, chevalier, seigneur
riche et puissant, fut mêlé de près à cette fondation, notamment par le don de biens
qu'il possédait à Bonneval. Il est donc très logique de penser qu'Éginhart, longtemps
influent à la cour (mais décédé en 840) connut Foulques bien avant 841 ; il y a
une autre raison de le croire : des reliques des martyrs Marcellin et Pierre, en
l'honneur desquels l'église fut construite, puis le monastère de Saint-Florentin. Or
c'est nul autre qu'Éginard qui avait fait venir de Rome ces reliques, en 827, et il
veillait soigneusement sur elles.
Ce
n'est qu'après la réforme de l'abbaye d'Aisnay, à Lyon, que des reliques des saints
Florentin et Hilaire seraient arrivées à Bonneval.
Compte
tenu de l'importance locale des personnes en cause, il doit bien rester d'autres
éléments reliés à labbaye de Saint-Florentin et à celle de
Seligenstadt permettant de confirmer ou d'infirmer l'information sur ce couple et sa
descendance.
Eginhard, né en 770, meurt en 840. Il était né à Maingan (Main). Arrivé à la
Cour en 796, lit-on, il avait 26 ans.
En 848, cest lattaque du chef viking danois Hastung ; « les
défenses des Franks sont commandées par le cousin de Charles le Chauve, Erwin Guygnart,
comte de Maen-Bjargi (Montemain), près de Bonneval, dont le fils fut capturé en
défendant labbaye de Bonneval, prise par un lieutenant de Hastung ». Erwin
Guygnart négocie ; son fils est libéré et il épouse la sur de ce
lieutenant. En 863, Charles le Chauve signe un traité avec Hastung et lui cède alors la
ville et le comté de Chartres ainsi que le Dunois. (VI,
243, 244)
Lors de la conquête de Chartres en 857, Hastung et ses hommes massacrèrent la
population franque et gallo-romaine. Leur objectif était de libérer les Saxons et leurs
familles, déportés en Neustrie et réduits à lesclavage par Charlemagne. Eginhard
utilisa un certain nombre de ces prisonniers pour construire labbaye de Bonneval.
Charles le Chauve finit par nommer Hastung comte de Chartres, et celui-ci sinstalla
à Grand-Bérou, au sud-ouest de Chartres. Les villes furent repeuplées avec des
immigrants norvégiens. Ce fut aussi le début des dames guérisseuses de Saint-Fort (des
vierges païennes). (M.-E.G. VII, 15)
Hastings inaugura « la phase danoise de la croisade odiniste ». En 863, le
Kaisar Charles le Chauve lui céda le comté de Chartres, ce qui en faisait une enclave
scandinave. (M.-E.G. I, 31)
Erwin Guygnart était « haut-baron de Villebeton, Comte de Montemain et de
Wimpel, protecteur des abbayes de Bonneval et de Nottonville, fils de lhistorien
Eginhard et cousin de lempereur Charles le Chauve (dHozier armorial de
France). Il fonda ici en 987 une abbaye [
]. » (M.-E.G. V, 194)
Remarque Erwin Ghuignart/Guygnart
devient donc le tout premier « Guygnart » (ou Guignard, etc.) de la série ;
compte tenu de cette information, il s'ensuit que l'origine de ce patronyme est
« Eginhard ».
De 1000 à 1200
LIslandais Gissur vint aider Saemond Sigfusson vers 1085, lequel travaillait sur
la cathédrale de Chartres. Il écrivit une petite histoire de larchitecture,
« depuis ses origines jusquà Vitruve » (aidé de sa traduction de la
version étrusque de Vitruve). Gissur fut le parrain des deux filles de Sigfusson. Vers
1100, il revint à Chartres « pour superviser les travaux de la cathédrale qui
avait été partiellement détruite par un incendie ». Le traité de Gissur fut
remis aux filles de Sigfusson ; il fut ensuite transmis de génération en génération et
finit par se trouver entre les mains de Jean Guygnard, notaire à Chartres à la fin du XVe
siècle. (M.-E.G. V, 173)
La cathédrale de Chartres fut partiellement détruite par un incendie en 1194.
Sigfusson maria lune de ses filles, Sigyn, au fils de Hugo Guignart. (M.-E.G. V,
180)
Saemund Sigfusson devint un ami de Hugo Guygnart, « dont la famille était de
souche carlovingienne ». Maître-verrier et grand-maître de la loge, il descendait
de lhistoiren Eginhardt et dIrma, fille de Charlemagne. Le grand-père de
Hugo, Erwin Guygnart (de Wimpel) était cofondateur et protecteur des abbayes de
St-Florentin de Bonneval et de Nottonville dans le Dunois, puis de celle du Jard, en Brie
française. Il était haut-baron de Montemain, de Frétigny et de Villebeton. (M.-E.G. V,
175)
« Avant de sembarquer pour le Pérou et le Continent austral, Sigfusson
légua à sa fille Sigyn, à son gendre Erwin Guygnard et à la Loge de Chartres une
collection de cartes détaillées de lAmérique. » (M.-E.G. VI, 223)
Les Loges de Seez et de Chartres avaient des échanges avec les rois normands de
Sicile. Ceux-ci eurent des reproductions de ces cartes du XIe siècle de
Sigfusson. Le secrétaire de Roger II, un Arabe né au Maroc, El Edrisi, s'en servit pour
créer sa mappemonde et pour rédiger son traité de géographie. (M.-E.G. VI, 223, 224)
Il fut décidé par le grand-maître Hugo Guygnart que Gissur et Sigfusson seraient
affiliés à la Loge odinique chartraine. (M.-E.G. V, 187)
Deux runes sur la tunique de Hugo Guygnart signalent son identité à linitiation
de Sigfusson. (M.-E.G. V, 198)
De 1200 à 1300
En 1239, le roi Saint-Louis, à Tunis, fonda lOrdre du Navire dOutremer,
agissant sur les conseils de Loys Guignard, son écuyer et aide de camp, comte de Samois,
près de Melun, protecteur des abbayes du Jard (Brie) et de Bonneval, grand-maître de la
loge odinique de Chartres. (M.-E.G. VII, 26)
Le grand-père dErwin Guygnard, Loys Guignard, était écuyer du Roi Louis IX en Égypte et en Tunisie.
(M.-E.G. V, 195)
« Erwin Guygnard, interprète et conseiller du roi Philippe le Bel séjourna en 1299
à la commanderie teutonique de Puttelange-les-Thionville pour y négocier le mariage de
Blanche de France, soeur du roi, avec Rodolphe, roi de Bohème, fils du Kaiser. »
(M.-E.G. Clés, 4)
Les grandes chanoinesses de Saint-Fort provenaient de la famille Haligre de 1000
à 1200, puis de la famille Guygnard de 1250 à 1300. (M.-E.G. VI, 263)
Les Guygnart « occupaient des offices importants à la Cour des Capétiens. Lun
fut écuyer du roi Louis IX durant sa campagne en Tunisie ; un autre, Erwin Guygnart fut
grand-fauconnier, conseiller et interprète du roi Philippe le Bel. » Celui-ci lui
donna le château de Montguygnart (près de Pithiviers). M.-E.G. V, 189, 190)
Les renseignements suivants sont reliés à labbaye de Nottonville. « La
commanderie des chevaliers teutoniques de Lutz-en-Dunois assuma la défense de
labbaye. Au XIVe siècle, le grand-maître sappelait Erwin Guygnart
qui cumulait aussi plusieurs fonctions : grand-fauconnier du roi Philippe le Bel,
conseiller-interprète du Roi auprès du Kaiser allemand, et directeur du Service secret.
Il organisa le raid contre le pape Boniface VIII à Agnani. » (M.-E.G. V, 194,
195)
De 1400 à 1500
« Aux XVe et XVIe siècles en visite au Groenland Gencien
et Gentien Guignard, pères abbés de labbaye dunoise de Nottonville reçurent
plusieurs de ces cartes sur lesquelles lEurope était appelée Oer-opa-land (terre
des cratères furieux) lAmérique du Sud Amurîki (royaume des géantes)
lAfrique Haf-rîki (Royaume de lOcéan) et lIslande Ogur-gygar
(cratères effroyables). Le Labrador sappelait Furdu-strandir = rivages des
prodiges. (M.-E.G. Clés, 5)
Gencien Guygnart, petit-neveu de Catherine Guygnart, fut élu abbé de Nottonville en
1470. (M.-E.G. V, 195)
Gencien Guygnart partit depuis Rouen, en 1495, aidé de linformation des cartes
de Sigfusson. « Il visita les glaciers et les volcans dIslande, du Groenland
et du Spitzberg. » (M.-E.G. V, 196)
« Dans ses mémoires Gencien Guygnard, père abbé de labbaye de
Nottonville (1470-1498) rapporte des faits qui corroborent la toponymie. Ses ancêtres
Hugo Guygnard, vicomte de Sens et Loys Guygnard, écuyer du roi Saint-Louis à Tunis,
étaient allés prêcher la Croisade en Scandinavie. » (M.-E.G. Clés, 22)
Gencien Guignard cumulait à la fin du XVe siècle les titres de père-abbé
de labbaye de Nottonville et de grand-maître de la loge maçonnique odinique de la
cathédrale de Chartres. (M.-E.G. VII, 11)
« Labbaye resta prospère sous la protection des Guygnart », dont les
armoiries portaient une devise norvégienne signifiant ce qui suit en français :
Celui qui continue à combattre ne meurt pas. (M.-E.G. V, 195)
Gencien Guygnard séjourna pendant un mois à labbaye groenlandaise de
Saint-Thomas. Gissur et Saemund Sigfusson y allèrent également. Sigfusson fournit à
labbé Thorlakson « les épures de la cathédrale Saint-Michel ».
(M.-E.G. VII, 55)
« À lÉtat-major des troupes anglo-normandes à Rouen, Harald Guygnart, comte
de Montemain, dirigeait les Services secrets de recherches du renseignement et des
opérations. » (M.-E.G. V, 195)
Catherine Guygnart, comtesse de Samois,
mourut en 1434 ; elle fut chanoinesse de la cathédrale de Chartres, abbesse de
labbaye de Poissy, abbesse du monastère des trois Normes de Mignères. (M.-E.G. V,
193)
Sur une ancienne fresque de lAbbaye de Poissy, elle est désignée par «
Katy-Minna Guygnard », vicomtesse de Samois et abbesse de Poissy. (M.-E.G. VI,
251)
Il est question des cartes de Sigfusson : « En 1440, sur lordre de
larchitecte Jon Guygnart, grand-maître, les originaux de ces cartes furent confiés
aux Guygnard, notaires et tabellions de la ville (1440-1600) qui les transférèrent à
cette dernière date aux Guignard, notaires à Molitard, près de Bonneval. »
(M.-E.G. VI, 223)
Larchitecte Jon Guygnart se rendit à Upsalla et à Hildesheim. « Sa
signature a été retrouvée dans les pierres de la cathédrale de Hildesheim. »
(M.-E.G. I, 27)
Les archives de Jon Guygnart contiennent une estampe relative à la pierre tombale de
lHallouine saxonne Almaniskae se trouvant dans la crypte de la cathédrale de Seez.
(M.-E.G. III, 112)
Les Guygnart et les dAligre (Haligre) sont apparentés. « Vers 1455,
Guillemin Aligre épousa la fille de Jon Guygnard, le dernier architecte de la cathédrale
et descendant de Sigfusson, par sa fille Sigyn qui épousa Erwin Guygnart. »
(M.-E.G. V, 197)
Remarques : Nous avons de l'information permettant de confirmer un certain
nombre de faits (M.-E. G, VII, 45-46). Il y est question de la « crypte
kelto-norvégienne de la cathédrale de Chartres ». Il y aurait de quoi dissiper
plusieurs doutes. L'auteur dit qu'il est lui-même allé visiter cette crypte en compagnie
de deux autres personnes. Il s'y trouverait « les sarcophages de plusieurs Dames de
Saint-Fort ainsi que ceux des architectes Theudo, Beringjar, Sigfusson, Vital, Ridgord et
Jon Guignard. Ces tombeaux étaient en partie noyés par les eaux d'infiltration de
l'Eure. » Il ajoute qu'il y vit sur les murs des armoiries. Ce n'est pas rien.
« La lecture des cartulaires montre que les Guygnart au Moyen Âge pratiquaient
de nombreux métiers artisanaux : orfèvres, potiers détain, sculpteurs,
etc. » (M.-E.G. V, 197)
De 1500 a 1600
En 1515, un Charles de Gaulle, chevalier teutonique, maria Minna Guygnart, vicomtesse
de Samois. (M.-E.G. VII, 3)
Voici ce que nos lisons de Gencien Guygnard : « En 1515 il célébra le
mariage de sa cousine Minna Guygnart, comtesse de Samois avec le chevalier de lOrdre
teutonique Charles de Gaulle, dont le père, Charles de Gaulle avait défendu une porte de
Paris contre Jeanne dArc. » (M.-E.G. V, 196)
Gencien Guignard « mourut en 1522 et fut enterré dans la crypte dune tour
qui existe encore. » Il fut déçu de ne pas avoir découvert le pays des Géants.
« Son neveu fut intronisé comme abbé en 1525. » (M.-E.G. V, 196)
Les mémoires de Gencien Guygnard, père-abbé de Nottonville, et conservés par les
notaires Guygnard (1320-1600), sont écrits en norrois. (M.-E.G. VII, 35)
Remarques La connaissance du norrois prouve
clairement qu'il y avait un lien avec les traditions du Nord. De plus, il est utile
d'ajouter que le vieux norrois était lié à l'alphabet runique. Cela ne fut pas sans
grands inconvénients, car toute la documentation runique (vestige du paganisme) fut
vigoureusement combattue par le christianisme envahissant l'Europe (ce qui comprit la
destruction de nombreux documents). Le Concile de Tolède (589) est un bon point de
repère.
Il convient d'entrer ici dans quelques détails du monde des alphabets. Il s'y
trouve un ensemble désigné par alphabet gothique. Qui est mentionné comme autorité en
matière d'alphabet gothique ? Nul autre qu'Alcuin recruté par Charlemagne et qui forma
Éghinard. À ce sujet, il faut parler d'un document intitulé Codex
Vindobonensis (voir : http://en.wikipedia.org/wiki/Codex_Vindobonensis_795).
Catherine Guygnart était la grand-tante de Gencien Guygnart, puis arrière-grand-tante
de Gentien Guygnart, également abbé de Nottonville. (M.-E.G. V, 194)
À la Confrérie odinique des Verriers chartrains, les Guignard furent constamment
élus drottins ou grands-maîtres tous les cinq ans jusquen 1595. (M.-E.G. V, 190,
191)
Nous lisons que Gentien Guygnart, abbé odiniste de labbaye de Nottonville, fut
fondateur et initiateur de la Compagnie de Jésus. (M.-E.G. V, 193)
Le parrain dIgnace de Loyola fut maître Jehan Guignard, tabellion et
grand-maître de la Loge. (M.-E.G. I, 22)
« Ignace de Loyola séjourna deux années (1532-1533) dans labbaye de
Nottonville. » Gentien Guygnart, labbé, son oncle Jehan Guygnard, notaire à
Chartres, et les dAligre « avaient financé les premiers pas de la Compagnie
de Jésus et rédigé ses statuts et ses Monita secreta. » (M.-E.G. V, 196, 197)
Gentien Guignard fait son dernier voyage en 1545 sur un « navire hanséatique »
carnet de voyage. (M.-E.G. VI, 219)
En 1575, Gentien Guygnard est abbé de Nottonville. (M.-E.G. V, 190)
Avant de mourir, Gentien Guignard légua ses archives à son petit-neveu, Loys
Guignard, notaire à Molitard. (M.-E.G. VI, 242)
Des cartulaires de labbaye de Nottonville furent légués aux notaires Guignard
de Molitard. (M.-E.G. VI, 219)
En 1595, les notaires de Chartres et le jésuite Jean Guignard « furent impliqués
dans la conspiration des Jésuites contre Henri IV (Attentat de Jacques Châtel) ». (M.-E.G. V, 190)
La loge odinique de Chartres fut convertie en salle de jeu, après larrestation
du conspirateur Jehan Guygnard, jésuite ordre de Henri IV. (M.-E.G. IV,
154)
« Louis Guignard, notaire à Conie-Molitard (Dunois) stôr-godi du Perche, présidait
les Dîsa-blôt dabord à labbaye de Nottonville, mais aussi sur les collines
de Perche jusquen 1585-1600 en présence de nombreux ruraux. » (M.-E.G. Clés,
19)
Les processions du serpent prirent fin dans le labyrinthe en 1600, interdites par les
Bourbons à la demande du clergé. Claude Guignard, grand-maître de la loge odinique de
Chartres, conduisit la dernière. (M.-E.G. Clés, 8)
ESTAMPES DIVERSES
Peter-Erwin Guignard, comte de Montguignard, conseiller, interprète et
grand-fauconnier du roi Philippe le Bel, grand-maître de lOrdre teutonique de
Normandie. (Source : anciennes fresques de la Commanderie de Bonneval).
Gentien Guygnard, abbé, godi et alchimiste ; abbaye du Loup de la Vallée,
Petit-Citeaux, de Nottonville.
Denis Guignard (1431-1450) (notaire royal de Chartres) et Claude Guignard (1591-1623),
grands maîtres des loges odiniques de Seez et de Chartres. (M.-E.G. Clés, 9)
Pour plus de détails, consultez la page Web suivante de Phosphénia :
http://perso.wanadoo.fr/intelec/phosphenia/Francais/ouvcelt.html
QUATRIÈME SOURCE
Du IXe au XVIe
siècle
Voici maintenant linformation de Guignard de Butteville, parue dans
louvrage suivant :
Guignard de Butteville, Ludovic. Généalogie des
Guignard. Grande Imprimerie de Blois, 1892.
Il convient de rappeler que les recherches de Guignard de Butteville prirent fin vers
1892 pour cet ouvrage. Il ny est toutefois nullement question d'odinisme. Il faut
aussi signaler que cet auteur semble plus rigoureux et mieux documenté (il était
archéologue et possédait d'intéressantes collections à son château de
Chouzy-sur-Cisse) que Mautice-Erwin Guignard. Les deux auteurs parlent parfois apparemment
des mêmes personnes, mais les prénoms varient.
C'est bien dans la Généalogie des Guignard, que nous lisons ceci :
« Notre nom dérive du Breton, gwenaer ou gwinaer, qui signifie Piqueur, celui qui
conduit les chiens, les fait chasser, maître chasseur (V. Dict. Le Gonidec, par
Hersart de la Villemarqué, St-Brieuc, 1850, p. 361, et les offices remplis par notre
famille depuis le passé le plus reculé). » (GdeB,
50)
Remarques Si « Guignard » provient, somme toute,
d'« Éginhard » (selon Maurice-Erwin Guignard), il est donc possible que
Guignard de Butteville se trouve sur une fausse piste lorsqu'il nous dit que
« Guignard » tire son origine de la langue bretonne.
IXe
siècle et Guignard
« Dunod de Charnage, dans son Histoire de Bourgogne, nous dit quune
dame très noble, du nom de Guignard, entra au IXe siècle dans le chapitre
noble de Château-Châlons, Or, comme le nom de
très noble « nobilisssima » nétait donné quaux personnes
issues de sang royal, nous donnons ce renseignement pour ce quil peut valoir.
Saint-Allais, cependant, a, lui-même, signalé cette dame dans son Dictionnaire de la
Noblesse. V. Saint-Allais, t. VI, p. 30, éd. Bachelin de Florenne. » (GdeB, 40,
41)
Remarques Au IXe siècle, il ny a ici quune personne
connue portant le patronyme Guignard. Elle est isolée chez Guignard de Butteville (il n'y
a pas de père, pas de mère ni d'autres parents). Après avoir lu les renseignements de
Maurice-Erwin Guignard, il serait maintenant logique de penser que cette religieuse
pourrait être apparentée à Éginhard.
XIIe
siècle
Au début du XIIe siècle, Evan Guignart et Bonne, femme de Gautier Guignard
« comparurent dans une charte relative à des dîmes situées dans la mouvance de Simon
de Marolles et dont la donation avait été faite à lAbbaye de Preuilly, près de
Montereau Faut Yonne ». (GdeB, 10)
Vers 1135, les Guignard de Montguignard paraissent descendre des Guignard de Viéry ou
des Guignard de Villebeton du Dunois. (GdeB, 10)
En 1160, Hugues Guignard, de Viévy, « acheta dEuphémie, prieure de
Haute-Bruyère, trois charrues de terres situées entre La Bosse et Fréteval, lesquelles
avaient été précédemment octroyées aux religieuses de ce couvent par Thibault, Comte
de Blois, Sénéchal de France [
]. » (GdeB, 23) La fille de ce Hughes Guignard
maria Robert de Frouville.
Un Guignard est abbé de Plané en 1179. (GdeB, 88)
XIIIe
siècle
« [
] Pierre Guignard de Villebeton fut en 1207 choisi comme arbitre dans un
procès, pendant entre la comtesse de Blois et le chapitre de Chartres, au sujet de la
haute justice de Thiville. » (GdeB, 21, 22)
Geoffroy Guignard, épousa vers la fin de 1220 Jacquette, « en partie héritière de
Samois ». « Geoffroy possédait des fiefs au Mesnil, près du Châtelet, et
aux Escrennes. » (GdeB, 10, 11)
Le généalogiste Lainé écrit que Geoffroy Guignard est désigné par Geoffroy
Gueignart dans des chartes de 1232 et de 1248, puis par Geoffroy Gueingnart dans une de
1247. (GdeB, 12)
Frère Guignard (Guinardus) est prieur de Ste-Catherine en 1248.
En 1269, Clément Guignard et sa femme Agnès font un don à lAbbaye des
Vaux-de-Cernay. (GdeB, 86)
Dans une charte de 1272 (de Saint Allais), relative à la Montre de Gisors, se trouvent
les éléments qui suivent : « Ginardus de Phellins, armiger, vel Felins,
[
] Ginardus de Mondravilla, armiger, [
] Ginardus de Halot, armiger
[
] ». (GdeB, 12)
Hughes Guignard accompagna Saint-Louis en Terre-Sainte, en 1269 et 1270. Il fut compris
dans le rôle de Sens. Il sagissait de la dernière croisade de ce roi. (GdeB, 13)
Robert Guignard, coseigneur de Samois, naquit vers 1270. Il paraît être celui qui
signa Robin de Monthyard dans lInventaire des Archives Joursanvault. (GdeB,
12)
Robert Guignard, coseigneur de Samois et de Monthyard ou Montguignard « paraît
avoir eu de son union avec N :
Simons Guignard, coseigneur de Samois,
Pierre-Alexandre de Montguignard
Jeannot Guignard, « un des gentilshomme de lHôtel du Roy Philippe »,
Catherine Guignard, abbesse de Poissy. (GdeB, 14)
« Le fief de Montguignard [
] relevait autrefois de limportante
seigneurie de Deninvillers ou Denonville ou Denainville, selon les actes, : laquelle
fut possédée par les Guignard de Hallot qui paraissent de ce chef, avoir été les
aînés de la branche des Guignard de Montguignard. » (GdeB, 21)
XIVe
siècle
Pierre Alexandre Guignard de Montguignard était « Grand Fauconnier de
France », de 1313 à 1321, « sous les rois Philippe et Charles le Bel ».
Robert Guignard décéda en 1325. Il fut « inhumé dans léglise du
prieuré de Samois, dépendant de lAbbaye du Jard ». (GdeB, 14)
Pierre Alexandre Guignard de Montguignard paie des sommes à Charles le Bel en 1326 et
1327. (GdeB, 18) Il est le père de Jean Guignard, seigneur de Montguignard. (GdeB, 18)
Jean combat pour le roi à Bovines en 1340 ; il est aussi désigné par Jehan, Jamet et
Jannet. (GdeB, 19)
Voici la description du sceau de Jamet Guignard, vivant en 1340 : « un écu
burelé de 14 pièces avec trois chevrons brochants ».
« Jean Guignard, chevalier, possède la Seigneurie de Montguignard en 1343.
(GdeB, 20)
« [
] Jean Guignard de Montguignard, chevalier, écuyer de Du Guesclin, fils de
Guignard Pierre-Alexandre, Seigneur de Montguignard et de Dame N , qui paraît sêtre attaché complètement à
la fortune du célèbre Connétable, le suivit dans le Comté de Montfort, lorsque le
vaillant capitaine en eut reçu linvestiture, au moment des guerres de Bretagne, en
1373. De son union avec N, il paraît avoir eu, entre autres, Louis Guignard. »
(GdeB, 20)
Une branche de Guignard, celle des seigneurs de Monguignard, compte dans sa descendance
Catherine Guignard, prieure de Poissy (1351), laquelle est morte le 2 août 1354. (GdeB,
9)
En 1362, de Guignard, Louis (alias Loys), chevalier, seigneur de Samois, du Leyritz et
autres lieux en Gâtinais, comparut au ban de la Noblesse, en qualité de
« Bachelier ès-armes ». Il comparut aussi à la « Montre de
Dijon » en 1367. (GdeB, 32)
En 1365, Antoine de Beaujeu nomma Loys Guignard « Gouverneur et Lieutenant avec
pleins pouvoirs dans les terres quil occupait » en Bourgogne et en Auxerrois.
(GdeB, 32, 33)
Les Guignard du Dunois et ceux de la Bretagne auraient « une communauté
dorigine manifeste ». « Les Guignard de
Bretagne, seigneurs de Guignard Guidinard, aujourdhui Dinard-sur-Rance »
blasonnaient ainsi : (selon le comte de Courchamps) « dazur à trois
chevrons dargent » ; (selon Reitstap) « de gueules à trois chevrons
dargent ». (GdeB, 25) Par contre, « Arrault Malterre, dont Pierre de
Villebeton était loncle et le tuteur » blasonnait comme suit : « de
gueules, à trois chevrons dargent, accompagnés de trois meules de moulin du
même ». (GdeB, 25)
Parmi les branches issues des Guignard de Montguignard, lit-on, il y a les Guignard
dArbonne. (GdeB, 15)
Ludovic Guignard de Butteville fait référence à la généalogie des Guignard de
Samois, du Leyritz et dArbonne, dans le Mémorial Historique de la Noblesse,
Paris, septembre 1839, p. 185. (GdeB, 25)
Remarques Linformation sur les Guignard dArbonne est
précieuse puisque la généalogie des Guignard de Saint-Priest commence parfois à Jean
Guignard qui, vers 1543, était seigneur
dArbonne (en Gâtinais) et dOncy. Voir l'information détaillée de la page https://www.laidley.com/prod01.htm.
XVe
siècle
Hugues Guignard, écuyer, seigneur du Mas-sur-Yonne, était fils de Mre Loys
de Guignard et de Dlle Alice de Léobard, fille de Mre Hughes de
Léobard, chevalier, baron de Châteauvieux-en-Bresse, et de Dlle Marguerite de Lucinge
[
]. » Vers 1419, Hugues avait 26 ans. (GdeB, 38)
« Hugues de Guignard paraît avoir eu de son mariage avec Geneviève
dAmanjeu les enfants qui suivent :
I Guignard Jean dArbonne, marié à Dlle Nicolle Bartheyllon,
fille de Louis Bartheyllon, trésorier de France, et de Dlle Gervaise Le
Gallois.
II Guignard Germain, écuyer qui comparut à la montre de larrière ban au
bailliage de Sens, eu mois davril 1491.
III Guignard Alexandre, marié à Dlle Marthe de Beaulieu. »
(GdeB, 41)
Ce dernier enfant, Alexandre Guignard, était seigneur des Olives. (GdeB, 41)
Il eut de son union quatre enfants :
I Guignard Simon
II Guignard Gentien, « abbé de lAumône ou du Petit Cîteaux en
Dunois, abbaye quil résigna en 1524 ».
Nota Ludovic Guignard de Butteville présente Gentien comme
« fils possible » de Hughes Guignard. (GdeB, 46)
III Guignard, N
IV Guignard, N*** , « dont
semblent être descendus les Guignard du Poitou, de Champeaux, de la Salle Guibert, de
Germond.
Au décès dAlexandre Guignard, sieur des Olives, il fallut recourir à un
partage judiciaire par suite dune querelle de succession qui a laissé des traces.
(GdeB, 45)
Il est question dune « cédule absolutive » du 4 août
1422. Hughes de Guignard est « affranchi de la pénitence publique » pour
le meurtre de Mre Antoine de Méliand, chanoine dAuxerre. La femme de
Hugues était la « Très Noble Dame Geneviève dAmanjeu, Châtelaine
dArbonne, en partie ». Elle était la troisième fille de « Jacques
dAmanjeu, baron de Milly et seigneur dArbonne en Biesme ».
Lépouse de celui-ci avait été « Michelle de Melun, Dame dArbonne et
de Lahire en Auxerrois ». (GdeB, 39, 40)
Cet Hughes avait d'abord occis avec l'aide de deux de ses valets à Coulange-sur-Yonne
« les deux frères Jehan et Pierre de Saugéost, qui avaient insulté sa soeur, la Dame
d'Arcy ». (GdeB, 39) Subséquemment, pendant que Hughes était retourné combattre
« pour le profit et l'honneur français », Antoine de Méliand « ne
trouva rien de mieux que d'occuper ''manu militari'' le domaine de
l'absent ». Au retour de Hughes, c'est en vain que « le trop entreprenant
chanoine » essaya de se défendre contre Hugues et ses hommes déterminés à
le déloger.
XVIe
siècle
Une branche de Guignard, celle des seigneurs de Monguignard, compte
dans sa descendance Gentien Guignard, abbé de lAumône ou du Petit Cîteaux, lequel
résigna en 1524. (GdeB, 9)
CINQUIÈME
SOURCE
Teulet, Alexandre. Les oeuvres d'Éghinard. Chez Jules
Renouard. Paris, M. DCCC. XL, tome I, 416 p.
Teulet, Alexandre. Les oeuvres d'Éghinard. Librairie de
Firmin Didot Frères, Paris, 1856, tome II, 341 p.
Nous ne sommes plus au temps où les papiers régnaient en maître
dans les affaires historiques. Voyons donc ce que nous pouvons maintenant faire.
Teulet affirme dit qu'il y avait en 1725 un tombeau contenant les
restes d'Éghinard, d'Imma et de sa soeur Gisla. (Teulet, I, xiii) Ces restes seraient
passés à Erbach après 1810 (au fait, il est écrit depuis longtemps que la famille
d'Erbach a pour ancêtre Éghinard ; cette famille doit bien posséder de la
documentation. Quoi qu'il en soit, l'approche la plus rassurante, rapide, facile et
économique serait vraisemblablement d'effectuer des tests d'ADN).
Nota : En ce qui concerne Gilles C. Dignard, les résultats de
l'analyse de l'ADN du chromosome Y indiquent un membre de l'haplogroupe R1b, M343
(sous-clade R1b1b, P297).
Ensuite, il y aurait les restes de Jon Guignard et de Saemund
Sigfuson à Chartres, dans la crypte kelto-norvégienne dont il est question plus haut, à
la troisième source.
Ajoutons à cela Maurice-Erwin Guignard qui dit que sa branche
descend d'Éghinard, comme Jon Guignard, ainsi que de Sigfuson.
Il est vrai qu'il y a eu des guerres et des catastrophes depuis le
dix-neuvième siècle, et que beaucoup de personnes sont maintenant incinérées. Nous
avons peut-être perdu la matière première qui serait aujourd'hui des plus utiles.
Toutefois, si nous avions le bonheur d'avoir encore tous ces
éléments, quelle occasion en or de procéder à des analyses d'ADN !
SIXIÈME SOURCE
Du XIII au XIXe
siècle
L'information ci-dessous permet de contrôler des renseignements de Ludovic Guignard
de Butteville, lesquels paraissent plus haut (quatrième source).
SOURCE
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5540079p.r=la+famille+des+guignard.langFR
Titre : Généalogie des
seigneurs de Guignard de Samois, Du Leyritz et d'Arbonne, vicomtes de Saint-Priest, ducs
d'Almazan, grands d'Espagne, etc.
Éditeur : Impr. de Crapelet
(Paris)
Date d'édition : 1839
Sujet : Guignard de
Saint-Priest
P.S. Ce qui suit est un condensé du
document dont il est question ci-dessus.
Ier
DEGRÉ. ROBERT DE GUIGNARD, Chevalier, Seigneur de Samois,
et du Leyritz en Gâtinais. Robert de Guignard avait dû naître avant 1250 et pouvait
être fils de Jehan, Seigneur de La Roche et Châtelain de Guignard en Bretagne, mort en
1262.
IIe
DEGRÉ. SIMON DE GUIGNARD, Chevalier, Seigneur de Samois en
Gâtinais, du Leyritz et de Fontaigu-sur-Marne. Encore vivant en 1312, il était
apparemment le seul fils héritier de Robert de Guignard et ne vivait plus en 1362.
IIIe DEGRÉ. LOYS
DE GUIGNARD, Chevalier, Seigneur de Samois, du Leyritz et autres lieux au pays de
Gâtinais. Il était marié à ALICE DE LÉOBARD, fille de Hugues de Léobard, Chevalier,
Baron de Château-Vieux en Bresse et de sa seconde femme Marguerite de Lucinge. Il serait
mort en 1393.
IVe DEGRÉ. HUGUES
DE GUIGNARD, Écuyer, Seigneur du Mas-sur-Yonne. Il avait 26 ans en 1419. La femme de
Hugues de Guignard était Très Noble Dame GENEVIÈVE D'AMANJEU, Chatelaine d'Arbonne,
fille de Jacques d'Amanjeu, Baron de Milly et Seigneur d'Arbonne en Biesme, dont la femme
avait été MICHELLE DE MELUN, Dame d'Arbonne et de Lahire en Auxerrois.
Ve DEGRÉ. JEAN
DE GUIGNARD, Ier du nom, Écuyer, Co-seigneur du Mas-sur-Yonne et d'Arbonne. Il rend
hommage au Roi Charles VIII en 1496. Jean de Guignard épousa NICOLE BARTILLON, fille de
Louis Bartillon, Trésorier de France, et de Noble Gervaise le Gallois.
VIe DEGRÉ. JEAN
DE GUIGNARD, IIe du nom, Écuyer, Seigneur d'Arbonne en Biesme et Co-seigneur d'Oncy en
Gâtinais. En 1525, il fit acte daveu pour la seigneurie dArbonne. Jean II
épousa ANNE-MARGUERITE D'AULNOY.
VIIe DEGRÉ. JEAN
DE GUIGNARD, IIIe du nom, Écuyer,
Seigneur d'Arbonne et d'Oncy. En 1543, il fit acte daveu pour lesdites Seigneuries.
Jean III épousa en premières noces MICHELLE DE BETHEMONT. Après la mort de celle-ci,
Jean III épousa Très Noble et Puissante Damoiselle FRANÇOISE DE MEUNG, Dame de
Saint-Martin en Biesme, laquelle était fille de T. N. et Puissant Seigneur, Messire
Annibal-Antoine de Meung des Sires de la Ferté, et de T. N. et Puissante Dame AGNÈS DE
LA RIVIÈRE-THIBOUVILLE.
VIIIe DEGRÉ. JEAN
DE GUIGNARD, Ve du nom, Écuyer, Seigneur de Saint-Martin en Biesmes et de
Bellevue-sur-Saône. Jean V épousa à Lyon, en 1602, Noble Damoiselle SUZANNE DU PIN.
IXe DEGRÉ. JACQUES
TIMOLÉON DE GUIGNARD, Chevalier, Vicomte de Saint-Priest en Viennois, Seigneur de
Bellevue-sur-Saône, des Granges-le-Châtel, de Saint-Symphorien-sous-Saint-Priest, de la
Dosnière, de Valnoble et autres lieux. Jacques-Timoléon fit alliance en 1641 avec Très
Noble Damoiselle FRANÇOISE DE MARIDAT, Dame de Valnoble, fille de Messire Jean-Charles de
Maridat, Écuyer, Seigneur des Ampuits, de Valnoble et de Chaumontle-Dauphin, et de Très
Noble Dame FRANÇOISE DE SERVIÈRES DE LA BASTIE DE CASTELNAU.
Xe DEGRÉ. PIERRE-EMMANUEL
DE GUIGNARD, Chevalier, Vicomte de Saint-Priest en Viennois, Seigneur des
Granges-le-Châtel, Saint-Symphorien, Coleymier, Saint-Jean, Saint-Germain-sur-Bresle et
autres lieux. Il épousa en 1678, Haute et Puissante Damoiselle ANGÉLIQUE-JEANNE DE RABOT
DE VEYSSILIEU, fille de Messire Jean-Michel-Archange de Rabot de Veyssilieu, Chevalier,
Seigneur de Veyssilieu, d'Auriac, de Buffières et de Croissia, et de H. et P. Dame ANNE
DE REGNARD D'AVANÇON, Dame de Briseul et de Surgy. Après la mort d'Angélique de Rabot
de Veyssilieu, il épousa JEANNE-MARIE DE FAY, Dame et Baronne de Peyraud en Gévaudan.
Quatre enfants étaient sortis de son premier lit.
XIe DEGRÉ. DENYS-EMMANUEL
DE GUIGNARD, Chevalier, Vicomte de Saint-Priest, Seigneur des Granges-le-Chastel,
Saint-Symphorien, Veyssilieu, Surgy, Croissia, Buffières et autres lieux. Il épousa en
1703, Haute et Puissante Damoiselle CATHERINE DE LESCOT DE CHASSELAY D'ASSIEU, fille de
Messire Jean-François-Julien de Lescot de Chasselay, Chevalier, Baron d'Assieu, Seigneur
de Chasselay, de Surieu, de Vernes, de Saint-Prieu, d'Ornampilles et de Boscarat, et de H.
et P. Dame CATHERINE DEMANISSY DEFERRIÈRES, Dame Châtelaine et patronne de Rives et de
Bressac.
XIIe DEGRÉ.
JEAN-EMMANUEL DE GUIGNARD, VIe du nom de JEAN, Chevalier, Vicomte de Saint-Priest,
Seigneur des Granges-le-Châtel, de Veyssilieu, de Lignet, de la Dosnière, de Chasselay,
Moras, Panossar, Bressac et autres lieux. Jean VI épousa en 1731, Très Noble Damoiselle
LOUISE-JACQUELINE-SOPHIE DE BARRAL DE MONTFERRAT DE SAINT-AULPRÉ, fille de Messire Joseph
de Barral, Chevalier, Marquis de la Bastie d'Arvillars, Seigneur de Montferrat en
Viennois, de Lafférière et autres lieux, Président au Parlement de Dauphiné, etc., et
de T. N. Dame MARIE-FRANÇOISE LE BLONDEL DE SISSONNE.
XIIIe DEGRÉ. FRANÇOIS-EMMANUEL
DE GUIGNARD-SAINT-PRIEST,deuxième fils de Jean VI et de Louise de Barral, dont le fils
aîné, Marie-Joseph, avait épousé l'héritière de la maison de Manissy, et n'avait
laissé que les quatre filles mentionnées à son article. Le Comte de Saint-Priest
épousa, pendant son ambassade à Constantinople, au mois d'octobre 1774, Nobilissime et
Illustrissime CONSTANCE-GUILLELMINE DE LUDOLPH, Comtesse du Saint Empire et Dame de
l'Ordre Souverain de Saint-Jean de Jérusalem de Malte, fille d'Excellentissime et
Nobilissime Seigneur et Comte du Saint Empire Romain, Guillaume de Ludolph, Ambassadeur de
Naples à la Porte Ottomane.
XIVe DEGRÉ. ARMAND-CHARLES-EMMANUEL
DE GUIGNARD-SAINT-PRIEST, Comte de Saint-Priest, Pair de France, ancien Gouverneur de
Cherson et de la Podolie, Conseiller d'État de l'Empereur de toutes les Russies,
Chevalier de l'Ordre royal de Saint-Janvier de Naples, Grand-croix de l'Ordre impérial de
Sainte-Anne, etc. Il se maria à Pétersbourg, en l'année 1804, à la Princesse SOPHIE
ALEXIEWNA DE GALITZIN..
XVe DEGRÉ. ALEXIS
DE GUIGNARD-SAINT-PRIEST (habituellement appelé Comte Alexis de Saint-Priest), Ministre
plénipotentiaire de France au Brésil, ensuite en Portugal et en Danemarck. Il prit
alliance, en 1827, avec ANTOINETTE-MARIE-HENRIETTE DE LA GUICHE, fille de
Louis-Henry-Casimir de la Guiche, Marquis de la Guiche et Comte de Sévignon, Pair de
France, etc., et d'ANTOINETTE-MARIE DE HAUSSONVILLE.
P.S. IL Y A AUSSI DE LINFORMATION SUR LA
BRANCHE DAMAZAN
XIVe DEGRÉ. EMMANUEL-LOUIS-MARIE
DE GUIGNARD-SAINT-PRIEST, Vicomte de Saint-Priest, Duc d'Almazan, Grand d'Espagne de la
première classe, etc. Fils puîné de François-Emmanuel Comte de Saint-Priest et de
Constance de Ludolph, il naquit au château royal du Louvre le 6 décembre 1789. Le
Vicomte de Saint-Priest épousa en 1817 AUGUSTE-CHARLOTTE-LOUISE DE RIQUET DE CARAMAN,
fille de Louis-Charles-Victor de Riquet de Caraman, Duc de Caraman, Pair de France et
Chevalier des Ordres du Roi, Lieutenant-général de ses armées, ancien Ambassadeur de
France à la Cour Impériale d'Autriche, Chevalier de justice et Commandeur honoraire de
l'Ordre de Malte, etc., et de JOSÉPHINE GUISLAINE DE MÉRODE-WESTERLOO, des Princes
d'Eversberg et de Montglion.
SEPTIÈME SOURCE
Somme toute, qui est parent avec qui ?
Nous avons maintenant de nouveaux renseignements, ceux de la généalogie génétique.
Ceux-là proviennent d'analyses de laboratoires.
Haplogroupe R1b, M343 (sous-clade R1b1b, P297)
MON HISTOIRE GÉNÉTIQUE
Les résultats de l'analyse de mon chromosome Y midentifient comme membre de
l'haplogroupe R1b.
Les marqueurs génétiques qui définissent l'histoire de mes ancêtres actuellement
les plus anciens remontent à quelque à 60 000 ans, jusqu'au premier marqueur commun à
tous les non-Africains, M168, et accompagnent mon lignage jusqu'au M343, marqueur qui
définit l'haplogroupe R1b.
La carte ci-dessus montre le parcours de mes ancêtres paternels.
Les membres de l'haplogroupe R1b sont porteurs des marqueurs du chromosome Y suivants :
M168 > P143 > M89 > L15 > M9 > M45 > M207 > M173 > M343.
Qu'est-ce qu'un marqueur ? Chacun d'entre nous est porteur dADN, à savoir une
combinaison de gènes hérités de la mère et du père. Il existe une exception, le
chromosome Y, qui passe directement de façon inchangée de père en fils, de génération
en génération. Inchangé, sauf en cas de mutation. Cette mutation, appelée marqueur,
joue un rôle de balise. Elle se cartographie au fil des générations, car elle sera
transmise pendant des milliers d'années à tous les descendants mâles de l'homme qui a
subi cette mutation le premier.
Quand les généticiens identifient un marqueur, ils tentent de savoir quand il est
aapparu et dans quelle région du monde. Chaque marqueur est essentiellement le début
d'une nouvelle lignée dans l'arbre généalogique de la race humaine.
Un haplogroupe se définit par une série de marqueurs communs à plusieurs personnes,
porteuses des mêmes mutations aléatoires. Les marqueurs permettent de retracer la route
que les ancêtres ont prise en quittant l'Afrique.
Voici l'épopée de mes ancêtres, compte tenu des connaissances actuelles
M168 : Ancêtre le plus lointain
Période d'émergence : il y a environ 50 000 ans
Lieu d'origine : Afrique
Nombre estimatif d'Homo sapiens : environ 10 000
Les vestiges squelettiques et archéologiques suggèrent que des humains à l'anatomie
moderne se sont développés en Afrique il y a environ 200 000 ans, et commencèrent à
quitter l'Afrique pour coloniser le reste du monde il y a environ 60 000 ans.
L'homme qui a donné naissance au premier marqueur génétique de ma lignée a
probablement vécu au nord-est de l'Afrique dans la vallée du grand rift, peut-être en
Ethiopie, au Kenya ou en Tanzanie, il y a de cela 31 000 à 79 000 ans. Les scientifiques
estiment la date la plus probable de son existence à environ 50 000 ans. Ses descendants
sont devenus la seule lignée à survivre hors de l'Afrique, faisant de lui l'ancêtre
commun de tous les non-Africains vivant aujourd'hui.
M89 : Traversée du Moyen-Orient
Date d'émergence : 45 000 ans
Lieu d'origine : Afrique du nord ou Moyen-Orient
Estimation du nombre d'Homo sapiens : dizaines de milliers
L'ancêtre mâle suivant, dans mon lignage, est l'homme qui a développé M89, un marqueur
qu'on retrouve chez 90 à 95 pour cent de tous les non-Africains. Cet homme est né il y a
environ 45 000 ans dans le nord de l'Afrique ou au Moyen-Orient.
M9 : La grande dispersion du clan Eurasien
Période d'émergence : il y a 40 000 ans
Lieu : Iran ou sud de l'Asie centrale
Nombre estimatif d'Homo sapiens : des dizaines de milliers
Mon ancêtre suivant, un homme né il y a environ 40 000 ans en Iran ou dans le sud de
l'Asie centrale, a donné naissance à un marqueur génétique appelé M9, qui a engendré
une nouvelle lignée distincte du Clan moyen-oriental M89. Ses descendants, dont je fais
partie, ont passé les 30 000 années suivantes à peupler une grande partie de la
planète.
Cette importante lignée est désignée par le Clan eurasien.
M45: Voyage à travers l'Asie centrale
Période d'émergence : il y a 35 000 ans
Lieu d'origine : Asie centrale
Nombre estimatif d'Homo sapiens : environ 100 000
Le marqueur suivant de mon héritage génétique, M45, est apparu il y a environ 35 000
ans, chez un homme né en Asie centrale. Il faisait partie du Clan eurasien M9 qui s'est
déplacé jusqu'aux montagnes d'Hindu Kush et sur les steppes du Kazakhstan, de
l'Ouzbékistan et du sud de la Sibérie actuels.
Le Clan d'Asie centrale M45 a eu de nombreux descendants ; l'homme qui fut à sa source
est l'ancêtre commun de la plupart des Européens à de presque tous les Amérindiens.
M207 : Départ d'Asie centrale
Date d'émergence : 30 000 ans
Lieu d'origine : Asie centrale
Estimation du nombre d'Homo sapiens : approximativement 100 000
Un individu de ce clan portait la nouvelle mutation M207 sur son chromosome Y. Ses
descendants ont fini par se séparer en deux groupes distincts, l'un continuant sa route
vers le sous-continent européen et l'autre obliquant vers le sud pour finir par descendre
jusqu'à l'Inde.
Mon lignage fait partie du premier groupe, M173, ce qui a donné naissance aux premiers
humains modernes à venir s'installer en Europe, lesquels ont fini par coloniser tout le
continent.
M173 : La colonisation de l'Europe - Les premiers Européens modernes
Date d'émergence : 30 000 ans
Lieu d'origine : Asie centrale
Estimation du nombre d'Homo sapiens : approximativement 100 000
Un homme né il y a environ 30 000 ans en Asie centrale a engendré un lignage défini par
le marqueur génétique M173. Ses descendants firent partie de la première grande vague
d'humains à atteindre l'Europe.
L'arrivée de mes ancêtres en Europe marqua la fin de l'ère néandertalienne, une souche
d'hominidés qui peupla l'Europe et une partie de l'Asie de l'ouest entre 230 000 ans et
29 000 ans avant notre ère.
Cette vague de migration vers l'Europe de l'Ouest a marqué l'apparition et l'expansion de
ce que les archéologues appellent la culture aurignacienne.
Le nombre important de sites archéologiques trouvés en Europe à partir d'environ 30 000
ans indique qu'il y a eu une augmentation significative de la population.
Sans surprise, le nombre de descendants de l'homme qui développa le marqueur M173 reste
aujourd'hui très élevé en Europe de l'Ouest. Il est particulièrement concentré dans
le nord de la France et dans les îles britanniques.
M343 : Descendants directs des hommes de Cro-Magnon
Date d'émergence : environ 30 000 ans
Lieu d'origine : Europe de l'Ouest
Estimation du nombre d'Homo sapiens : ?
Il y a environ 30 000 ans, un descendant de la famille qui migrait vers l'Europe donna
naissance au marqueur M343, le marqueur qui définit mon haplogroupe. Je suis un
descendant direct des hommes qui ont dominé l'expansion humaine en Europe, l'homme de
Cro-Magnon.
C'est ici que s'arrêtent mes traces génétiques pour mes ancêtres les plus anciens,
compte tenu des connaissances actuelles.
P.S. Cette information découle de ma participation au projet GENOGRAPHIC.
J'ai obtenu l'information ci-dessus en 2009 ; ce que vous venez de lire est un
sommaire seulement et j'ai modifié partiellement le libellé initial.
Genographic : https://genographic.nationalgeographic.com/genographic/index.html
Autre information : http://en.wikipedia.org/wiki/Genographic_Project
L'entreprise suivante s'occupe également de généalogie génétique : www.FamilyTreeDNA.com.
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